Retour au terrain roms de la rue de Bavay

Invité par le collectif solidarité roms de Lille, j’ai effectué une nouvelle visite du campement de fortune de la rue de Bavay. L’enjeu est important : au XXIème siècle en France, l’existence et la multiplication des des bidonvilles est intolérable.

L’expérience des villages d’insertion dans la métropole a largement démontré que ces populations pouvaient s’intégrer, loin des clichés xénophobes. Malheureusement la quarantaine de familles accueillies prend trop peu de place face à la politique d’expulsion et de démantèlement des campements. Cette politique du bulldozer ne fait que déplacer le problème ruinant parfois les efforts et les liens tissés avec les associations et les services publics d’éducation et de santé notamment. Elles entretient les clichés sur le nomadisme des Roms, alors qu’ici la mobilité se fait sous la contrainte. Oui, les occupations peuvent être illégales.

Mais de quoi parle-t-on ? Dans les environs de Lille, ce sont des bas-côté d’autoroutes, de voies ferrés, des friches. Alors : urgence humanitaire ou politique du bulldozer.  Les nuisances des campements illégaux doivent appeler une réponse HUMAINE.

Dans les environs de Lille, ce sont des bas-côté d’autoroutes, de voies ferrés, des friches. Alors : urgence humanitaire ou politique du bulldozer.

Dans les interstices du tissu urbain, sur des voies ferrées abandonnées en plein cœur de Lille, des populations vivotent dans des conditions exécrables : pas d’eau courante, pas d’électricité, pas de commodités. Le danger d’incendie est réel. J’y ai rencontré des gens chaleureux et désireux de s’intégrer au mieux malgré leur difficultés.

J’agirai pour qu’une volonté politique collective et partagée en faveur de l’intégration des Roms émerge. Elle doit se concrétiser par la multiplication des expériences tentées ça et là grâce à une répartition territoriale et financière équitable. Si on peut dépenser des milliards pour des grands projets inutiles, on peut dépenser beaucoup moins en rendant sa dignité à la population rom de la métropole lilloise estimée à 1150 personnes selon les chiffres officiels.

 

 

2 pensées sur “Retour au terrain roms de la rue de Bavay

  • 30/09/2017 à 13 h 57 min
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    cher Monsieur
    je vous invite à me contacter afin de partager un peu le quotidien des habitants qui ont eu le malheur d’acheter leur logement il y a quelques années dans ce nouveau quartier de la porte de Valenciennes. Ils vivent avec une population Roms depuis plusieurs mois maintenant qui n’a, contrairement à ce que vous dites, aucune envie de s’intégrer ; ces gens-là passent leur temps à mendier, voler et salir le quartier. Sans parler du bruit : tout le temps à retaper leurs abris de fortune ou à mettre leur musique à fond. A côté de cela, nous avons acheté, cher, notre logement, qui a perdu depuis 20% de sa valeur. Nous payons, nous, des impôts locaux, fonciers et habitations, exorbitants, sans avoir rien en retour autre qu’un quartier insalubre. Bref, nous nous sommes complètement faits avoir, tout en payant des fonctionnaires et une mairie qui ne pensent qu’au bonheur de ces fameux Roms.
    Votre point de vue est totalement biaisé, dogmatique, affreusement mielleux de pauvre angélisme. Et c’est facile de se positionner quand on vit loin de ces problèmes : vous seriez à votre place, je suis sûr que votre discours serait totalement différent. Ces gens-là n’ont rien à faire ici, ils se font même chassés de chez eux, d’Europe centrale ; la France est le seul pays assez couillon pour encore les accueillir.

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